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Pose de sonde double J (ou sonde JJ)

 

La pose de sonde double J, aussi appelée sonde JJ, est une intervention courante en urologie, souvent réalisée en urgence ou dans le cadre de traitements programmés des calculs rénaux. 

Cette procédure a pour but de faciliter le drainage des urines lorsque le passage naturel est obstrué, par exemple à cause d’un calcul rénal. La sonde double J permet d’éviter des complications graves en assurant un écoulement continu de l’urine des reins vers la vessie. 

Le Dr Bahi, urologue à l’Institut d’Urologie de Marne la Vallée, vous explique tout ce qu’il faut savoir sur cette intervention, de son utilité aux étapes de la procédure.

 

Qu’est-ce qu’une sonde double J (ou sonde JJ) ?

 

La sonde double J est un petit tube fin et flexible, d’environ 3 mm de diamètre, qui possède une boucle à chaque extrémité pour maintenir sa position. Une extrémité se situe dans le rein et l’autre dans la vessie, permettant ainsi un drainage continu de l’urine, même en cas d’obstruction des voies urinaires. 

Fabriquée en matière plastique souple, la sonde JJ est conçue pour rester en place pendant plusieurs semaines, voire plusieurs mois, selon la situation médicale. Elle est insérée par un urologue dans l’uretère (le conduit qui relie le rein à la vessie) pour prévenir ou traiter des blocages urinaires.

 

Anatomie du système urinaire et rôle de la sonde double J

Pour comprendre l’utilité de la sonde double J, il est essentiel de rappeler le fonctionnement du système urinaire et la manière dont il peut être affecté par un blocage.

 

  • Reins : Le filtre naturel de l’organisme

Les reins sont situés de part et d’autre de la colonne vertébrale, juste en dessous des côtes. Leur principe fonction est de filtrer le sang pour éliminer les déchets et l’excès de fluides, formant ainsi l’urine. Lorsque l’urine ne peut pas s’écouler librement, une sonde double J peut être nécessaire pour éviter une accumulation de pression dans le rein.

 

  • Uretères : Le lien entre les reins et la vessie

 

Les uretères sont de fins conduits, mesurant environ 20 cm, qui relient chaque rein à la vessie. Ces tubes étroits sont particulièrement vulnérables aux blocages, notamment par des calculs rénaux. La sonde JJ est insérée dans l’uretère pour maintenir un passage libre, permettant à l’urine de s’écouler malgré un éventuel obstacle.

 

  • Vessie : Le réservoir de l’urine

 

La vessie est un organe musculaire creux situé dans le bassin, qui stocke l’urine jusqu’à ce qu’elle soit éliminée du corps lors de la miction. Une sonde double J peut être utilisée pour assurer que l’urine continue d’atteindre la vessie même si un blocage est présent dans l’uretère.

 

  • Urètre : Le canal d’évacuation de l’urine

L’urètre est le canal qui permet l’évacuation de l’urine hors de la vessie. La sonde JJ n’affecte pas directement l’urètre, mais elle garantit que l’urine arrive correctement dans la vessie, d’où elle peut être évacuée de manière naturelle.

 

Indications pour la pose d’une sonde double J

 

La colique néphrétique est une douleur intense causée par le blocage de l’uretère par un calcul rénal. Dans ce contexte, la pose d’une sonde double J permet de décomprimer le rein en facilitant l’écoulement des urines, réduisant ainsi la douleur et évitant les complications.

 

Le rôle de la sonde en cas de calcul bloquant l’uretère

 

Lorsque l’uretère est obstrué par un calcul, la pression dans le rein augmente, ce qui provoque la douleur caractéristique de la colique néphrétique. La sonde double J agit comme un conduit temporaire qui permet à l’urine de contourner le blocage, soulageant immédiatement la pression et facilitant l’évacuation des urines.

 

Avant une urétéroscopie : Préparer le terrain pour le traitement

 

Dans certains cas, la sonde double J est posée avant une intervention d’urétéroscopie, surtout lorsque l’uretère est trop étroit pour permettre le passage des instruments chirurgicaux.

 

Dilatation de l’uretère avant une intervention

 

La présence de la sonde JJ dans l’uretère permet de le dilater progressivement, facilitant ainsi un accès plus aisé lors de l’intervention ultérieure pour retirer un calcul ou traiter un autre problème. Cela augmente les chances de succès de l’opération et diminue les risques de complications.

 

Après une urétéroscopie : Faciliter la cicatrisation et l’évacuation des débris

 

Après une urétéroscopie, la sonde double J est souvent utilisée pour assurer un drainage optimal des voies urinaires. Elle permet d’évacuer les débris de calculs restants et favorise la cicatrisation des tissus, en réduisant le risque d’inflammation ou d’obstruction résiduelle.

 

Autres obstacles urétérales : Tumeurs, fibrose et autres compressions

 

En dehors des calculs rénaux, d’autres conditions peuvent entraîner un blocage des uretères, telles que des tumeurs, des fibroses, ou des compressions externes dues à des masses environnantes. La sonde double J est une solution temporaire ou permanente pour maintenir l’écoulement de l’urine et protéger la fonction rénale jusqu’à ce qu’un traitement définitif soit mis en place.

 

Déroulement de l’intervention : Pose d’une sonde Double J

 

Pour la pose d’une sonde double J, plusieurs types d’anesthésie peuvent être utilisés en fonction de la situation du patient, de la complexité de la pose et des préférences médicales.

 

Anesthésie générale, locorégionale ou locale : Quelle option choisir ?

  • Anesthésie générale : Elle est la méthode la plus souvent utilisée , idéale pour les interventions complexes ou lorsque le patient est anxieux. Le patient est totalement endormi, ce qui permet à l’urologue de travailler avec précision sans gêne pour le patient.
  • Anesthésie locorégionale : Cette option anesthésie uniquement la partie inférieure du corps, rendant la pose de la sonde indolore tout en permettant au patient de rester conscient.

     

Étapes de l’intervention : Pose par les voies naturelles

 

La pose de la sonde double J se fait par les voies naturelles, sans incision, à l’aide d’instruments spécialisés.

 

Utilisation de la caméra et radiographies en temps réel

 

Une fine caméra, appelée cystoscope, est introduite par l’urètre jusqu’à la vessie. Grâce à cette caméra, l’urologue peut visualiser l’intérieur des voies urinaires et guider la pose de la sonde avec précision. Des radiographies en temps réel (fluoroscopie) sont également utilisées pour vérifier la position de la sonde et s’assurer qu’elle est bien en place.

 

Contrôle du bon positionnement de la sonde

 

Une fois la sonde insérée, l’urologue effectue des radiographies de contrôle pour vérifier que les deux extrémités en boucle sont correctement positionnées : une dans le rein et l’autre dans la vessie. Ce contrôle minutieux garantit que la sonde restera en place et assurera un drainage efficace de l’urine sans risque de déplacement.

 

Symptômes et effets secondaires après la pose de la Sonde

 

Après la pose d’une sonde double J, il est courant de ressentir certains symptômes, qui varient d’un patient à l’autre. La plupart de ces effets secondaires sont légers et temporaires.

 

  • Douleurs lombaires lors de la miction

Certaines personnes peuvent ressentir des douleurs dans le bas du dos ou sur le côté lors de la miction. Ces douleurs sont souvent causées par un reflux d’urine vers le rein lorsque la vessie se contracte pour évacuer l’urine. Ce symptôme tend à diminuer avec le temps.

 

  • Fréquence urinaire accrue et mictions pressantes

La présence de la sonde dans la vessie peut provoquer une augmentation de la fréquence urinaire et des mictions pressantes, ce qui peut créer une gêne dans la vie quotidienne. Ces symptômes sont généralement légers et diminuent progressivement au fil des jours.

 

  • Saignements légers et autres effets secondaires

 

Il est possible de constater des saignements légers après la pose de la sonde, notamment lors des premières mictions. Ces saignements sont habituellement modérés et ne nécessitent pas d’intervention. D’autres effets secondaires peuvent inclure une sensation de brûlure légère à modérée en urinant ou une gêne au niveau de la vessie.

 

Quand les douleurs liées à la sonde deviennent-elles préoccupantes ?

 

Dans certains cas, les douleurs ou gênes peuvent être plus prononcées et nécessitent une attention particulière.

 

Conseils pour soulager les inconforts post-intervention

 

Pour soulager les inconforts après la pose de la sonde double J, plusieurs mesures peuvent être adoptées :

  • Boire suffisamment d’eau pour maintenir un bon flux urinaire, ce qui aide à prévenir les irritations.
  • Prendre des antalgiques légers, comme le paracétamol, pour réduire la douleur.
  • Éviter les efforts physiques intenses dans les premiers jours suivant la pose, pour permettre aux voies urinaires de s’adapter à la présence de la sonde.
  • Consulter un médecin si les douleurs sont persistantes ou si d’autres symptômes inquiétants apparaissent, comme une fièvre ou des saignements abondants.

     

Durée de port et suivi de la sonde Double J

 

La durée pendant laquelle une sonde double J doit être maintenue dépend de la pathologie initiale et de la raison de la pose.

 

Durée de port en fonction des pathologies traitées

  • Colique néphrétique aiguë : La sonde est souvent retirée après quelques semaines, une fois que le calcul est évacué ou traité.
  • Préparation à une intervention : Dans le cas d’une urétéroscopie prévue, la sonde peut être posée pendant quelques semaines pour dilater l’uretère.
  • Traitement de tumeurs ou d’obstructions chroniques : La sonde peut être maintenue plusieurs mois, voire remplacée régulièrement en cas de nécessité.

     

Retrait de la Sonde Double J

 

Le retrait de la sonde double J est une procédure rapide et relativement simple, qui se déroule généralement en ambulatoire, c’est-à-dire sans hospitalisation.

 

Retrait en ambulatoire avec un fibroscope

 

La méthode la plus courante pour retirer une sonde double J est l’utilisation d’un fibroscope, un instrument flexible muni d’une petite caméra. Cet appareil permet à l’urologue de visualiser la sonde et de la retirer en douceur. La procédure se fait par les voies naturelles, sans incision, et ne prend généralement que quelques minutes. Une fois la sonde localisée, l’urologue utilise une pince spéciale pour la retirer délicatement.

 

Anesthésie locale pour un retrait sans douleur

 

Pour minimiser toute gêne, le retrait de la sonde double J est souvent effectué sous anesthésie locale. Un gel anesthésiant est appliqué dans l’urètre pour insensibiliser la zone. Cela permet de réaliser la procédure sans douleur et de garantir le confort du patient tout au long de l’intervention.

 

Que faire après le retrait de la sonde ?

 

Après le retrait de la sonde double J, il est important de suivre certaines recommandations pour favoriser une récupération optimale.

 

Conseils pour une récupération rapide après le retrait

  • Boire beaucoup d’eau : Il est conseillé de boire au moins 2 litres d’eau par jour après le retrait pour favoriser un bon écoulement des urines et éliminer les éventuels débris présents dans les voies urinaires.
  • Éviter les efforts physiques intenses pendant les premiers jours.
  • Surveiller les symptômes : Il est normal de ressentir une légère gêne ou des brûlures passagères lors des premières mictions après le retrait. Cependant, si des symptômes inhabituels persistent, comme des douleurs intenses, une fièvre ou des saignements abondants, il est important de consulter rapidement votre urologue.

 

Questions fréquemment posées sur la Sonde Double J

Peut-on mener une vie normale avec une sonde double J ?

 

Oui, il est généralement possible de mener une vie normale avec une sonde double J. Cependant, certains patients peuvent ressentir une gêne occasionnelle, surtout lors de la miction ou en cas d’activité physique intense. Il est conseillé d’éviter les efforts violents et de rester attentif aux signaux de votre corps pour adapter vos activités en conséquence.

 

Quelles précautions prendre pendant la période de port de la sonde ?

Pendant la période de port de la sonde, certaines précautions doivent être observées pour éviter des complications :

  • Maintenir une bonne hydratation en buvant régulièrement tout au long de la journée.
  • Ne pas négliger les signes de douleur persistante ou de fièvre, qui peuvent indiquer une complication nécessitant une consultation.

     

Comment réduire les inconforts liés à la présence de la sonde ?


Pour réduire les inconforts associés à la sonde double J, il existe plusieurs astuces :

  • Prendre des antalgiques légers pour soulager la douleur en cas de gêne.
  • Utiliser des médicaments antispasmodiques sur prescription médicale pour réduire les spasmes de la vessie.
  • Adapter vos habitudes : Uriner dès que le besoin se fait sentir pour éviter la rétention et la douleur.

     

Quand consulter votre urologue en cas de complications ?

 

Il est important de consulter votre urologue si vous présentez :

  • Des douleurs persistantes malgré la prise de médicaments antalgiques.
  • Une fièvre qui pourrait indiquer une infection.
  • Des saignements abondants ou inhabituels.

L’importance d’une prise en charge adaptée pour la pose d’une Sonde Double J

Pourquoi faire confiance au Dr Bahi pour la pose et le suivi d’une sonde double J ?

 

Le Dr Bahi, chirurgien urologue à l’Institut d’Urologie de Marne la Vallée, possède une expérience reconnue dans le traitement des calculs urinaire, la pose et le suivi des sonde double J. Grâce à une approche personnalisée, il évalue chaque situation pour offrir la solution la plus adaptée à chaque patient. 

 

Contactez l’Institut d’Urologie de Marne la Vallée pour en savoir plus

 

Pour toute question concernant la pose ou le retrait d’une sonde double J, n’hésitez pas à contacter l’Institut d’Urologie de Marne la Vallée. Le Dr Bahi et son équipe sont disponibles pour vous conseiller et vous accompagner dans la gestion de vos problèmes urologiques. 

Prenez rendez-vous dès aujourd’hui pour bénéficier d’une prise en charge adaptée à votre situation.

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